Le secteur du transport routier de passagers en France traverse une période riche en transformations, où les créations, les acquisitions et les restructurations dessinant un paysage en perpétuel mouvement. Depuis une décennie, cette industrie se caractérise par un fort phénomène de concentration économique, avec des groupes majeurs comme Keolis, Transdev et RATP Dev qui jouent un rôle déterminant dans la structuration du marché. Si les petites entreprises se font plus rares, la dynamique entrepreneuriale reste néanmoins soutenue, notamment grâce à l’émergence de filiales dédiées à l’exploitation des contrats de délégation de service public. Les enjeux liés à la digitalisation, la concurrence et la transition écologique nourrissent aussi les stratégies d’évolution des acteurs. Cette immersion dans les tendances 2025 souligne les multiples visages d’un secteur en pleine mutation, entre défis et opportunités.
Évolution de la création d’entreprises dans le transport routier de passagers : chiffres et réalités
En observant de près les chiffres récents, on se rend compte que le secteur du transport routier de passagers en France enregistre une évolution contrastée. La constante concentration économique se matérialise par une baisse du nombre d’entreprises exploitant un parc conséquent de véhicules. Par exemple, le nombre d’entreprises possédant au moins 10 véhicules est passé de 1 306 en 2010 à 1 220 aujourd’hui. Cette tendance s’observe également chez les petites structures, moins nombreuses qu’autrefois (785 contre plus de 1 000 dix ans auparavant).
Toutefois, ce recul du nombre d’entreprises n’annule pas la vitalité entrepreneuriale. Entre 2010 et 2025, près de 400 nouvelles sociétés ont vu le jour. Celles-ci incluent notamment près de 130 filiales composant les groupes Keolis, Transdev et RATP, preuve que l’élaboration de structures spécialisées reste une stratégie prisée pour répondre aux marchés régulés, notamment les délégations de service public. En revanche, les créations purement indépendantes, non liées à une reprise ou à un groupe existant, sont devenues rares.
Ces chiffres s’inscrivent dans un contexte plus large d’entrepreneuriat français, qui a connu une croissance soutenue depuis une dizaine d’années. En 2024, la création d’entreprises en France a notamment battu des records avec plus d’un million d’immatriculations, portées par les statuts juridiques souples comme les SAS, SASU ou les micro-entrepreneurs (source).
- Diminution globale du nombre d’entreprises exploitant plus de 10 véhicules depuis 2010.
- Hausse des filiales liées aux grands groupes, signe d’une industrialisation du secteur.
- Rarete des créations indépendantes hors reprises ou filialisations.
| Année | Entreprises +10 véhicules | Entreprises <10 véhicules | Nouvelles entreprises créées |
|---|---|---|---|
| 2010 | 1 306 | 1 000+ | – |
| 2025 | 1 220 | 785 | ~400 (dont 130 filiales) |
Face à ce panorama, les aspirants entrepreneurs ou repreneurs doivent aujourd’hui bien comparer les options, qu’il s’agisse d’une indépendance complète ou d’une intégration dans un réseau préexistant. Ce marché en mutation offre aussi des opportunités pour qui saisit les bons leviers, notamment via la mobilisation des contrats publics ou l’innovation dans les services.
Les fusions et acquisitions : un moteur incontournable du secteur routier de passagers
Le mouvement de concentration économique qui caractérise le secteur se traduit par un nombre important d’actes de cession et d’acquisition. Ces opérations ne se limitent pas aux grandes métropoles et touchent également le transport occasionnel et touristique ainsi que les réseaux locaux. La diversité des acteurs impliqués – du groupe Keolis au plus modeste autocariste régional – illustre la richesse stratégique des opérations.
Par exemple, en région Auvergne-Rhône-Alpes, le groupe Berthelet a réorganisé ses activités en cédant deux de ses sites, Genas et Crémieu, respectivement acquis par Galéo et la holding Saphine. Le site de Crémieu a été vendu pour près de 1,86 million d’euros, mettant en lumière les enjeux économiques importants liés à ces cessions. Berthelet a conservé certaines de ses activités, notamment à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry, où la société TVSE continue d’exploiter des navettes, démontrant une ligne stratégique axée sur la diversification et les niches rentables.
Le groupe Galéo a également renforcé sa présence en Vaucluse avec le rachat des sociétés Autocars Lieutaud, SCTP Cars Lieutaud et AP Cars Lieutaud. Au nord, le groupe Perdigeon a racheté Livenais Voyages dans l’Aisne, tandis que dans les Ardennes, la reprise de Jacqueson Autocars a conduit à la création de nouvelles filiales, notamment pour conserver les actifs de façon dynamique.
- Acquisitions stratégiques régionales: renforcement des implantations locales.
- Création de filiales dédiées à la gestion particulière de certains contrats ou zones géographiques.
- Valeur économique élevée : certaines cessions dépassent le million d’euros.
| Acquéreur | Société reprise | Montant (€) | Région |
|---|---|---|---|
| Galéo | Site de Genas (ex Berthelet) | Non communiqué | Auvergne-Rhône-Alpes |
| Saphine | Site de Crémieu (ex Berthelet) | 1,86 million | Auvergne-Rhône-Alpes |
| Galéo | Autocars Lieutaud | Non communiqué | Vaucluse |
| Perdigeon | Livenais Voyages | Non communiqué | Aisne |
Ces cessions et acquisitions peuvent apparaître comme des opportunités parfaites pour des entreprises souhaitant accroître leur couverture géographique ou leur gamme de services. Elles permettent aussi d’adapter rapidement les structures aux évolutions des besoins des collectivités ou des marchés touristiques. Si vous êtes intéressé par l’actualité des entreprises de transport ou souhaitez mieux comprendre les enjeux des acquisitions dans ce secteur, le rapport annuel disponible sur Transbus est un incontournable.
Nouvelle génération de sociétés : filiales et créations autour des délégations de service public
Avec la montée en puissance des délégations de service public (DSP), la création de sociétés spécialisées est devenue un phénomène majeur. Ces nouvelles entités, souvent filiales de grands groupes, sont dédiées à l’exploitation locale ou thématique de réseaux. La demande grandissante des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) pousse à une organisation plus fine et adaptée des offres.
Exemples concrets : le groupement Schoonaert Bereyne Inglard Merlier a fondé la STUSO pour gérer les transports publics de la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer. Transdev Briey a été créé pour le réseau « Le Fil » du Syndicat des Transports du Bassin de Briey. En Île-de-France, des filiales comme RATP Cap Boucle Nord de Seine ou Transdev Express Roissy ont vu le jour pour gérer un portefeuille de DSP incluant tout un ensemble de lignes interconnectées et à forte fréquentation.
Au-delà de la structuration interne des groupes, cette stratégie répond aussi à une exigence réglementaire et opérationnelle. La création de sociétés dédiées permet d’isoler les risques financiers, de cibler plus précisément les services proposés et de répondre aux cahiers des charges spécifiques de chaque territoire. C’est une évolution bienvenue pour maintenir la qualité des services tout en optimisant les coûts et en assurant la transparence.
- Création de sociétés dédiées suite à l’obtention de contrats DSP.
- Des filiales spécialisées dans des zones géographiques ou modes de transport.
- Adaptation aux exigences des autorités organisatrices et optimisation des ressources.
| Nom de la société | Groupe mère | Zone d’exploitation / DSP | Date de début d’activité |
|---|---|---|---|
| STUSO | Groupement Schoonaert Bereyne Inglard Merlier | Pays de Saint-Omer | 1er septembre 2025 |
| Transdev Briey | Transdev | Syndicat des Transports du Bassin de Briey | 1er août 2025 |
| RATP Cap Boucle Nord de Seine | RATP Dev | DSP 42 Île-de-France | novembre 2025 |
Ces modèles se retrouvent aussi dans d’autres régions, comme en Pyrénées-Orientales avec Canigó Mobilités, une création d’Arvene Capital qui reprend une activité interurbaine sous 80 copies de licence de transport communautaire (LT). Un bon exemple de convergence entre capital-investissement et gestion locale des mobilités publiques.
C’est aussi une tendance à considérer pour les entrepreneurs qui souhaitent s’insérer dans le secteur du transport routier de voyageurs via des schémas innovants et collaboratifs, en partenariat avec les autorités publiques. Pour approfondir ces aspects, ce document gouvernemental détaille bien les transmissions et créations liées aux DSP.
Les grandes orientations stratégiques : digitalisation, écologie et mobilité partagée
À l’horizon 2025, les enjeux du transport routier de passagers vont bien au-delà de la seule gestion d’entreprise. Les groupes historiques comme Keolis, Transdev et RATP Dev investissent massivement dans la digitalisation pour proposer des services plus fluides et personnalisés aux usagers. Les innovations technologiques portent sur la billetterie numérique, les applications mobiles pour la planification des trajets, ou encore l’exploitation des données pour ajuster l’offre en temps réel.
L’écologie s’affirme également comme une priorité incontournable. La montée en puissance de véhicules électriques ou hybrides, avec des acteurs clés comme Iveco Bus qui développent plusieurs modèles compatibles, témoigne d’une transition ambitieuse vers des transports plus durables. Ce virage impacte aussi les choix opérationnels : réorganisation des itinéraires, formation des conducteurs aux nouvelles technologies, et gestion optimisée des ressources.
Par ailleurs, les modèles de mobilité partagée, incarnés par des services tels que Blablacar Bus, FlixBus ou Ouibus, révolutionnent le marché. Ces plateformes ne cessent d’étendre leur réseau, proposant des alternatives économiques et écologiques aux transports privés et aux lignes classiques. Leur rôle grandit au point de devenir des partenaires incontournables dans certaines zones, notamment pour les transports interurbains.
- Digitalisation avancée des services : billetterie et planification en mobilité.
- Transition écologique grâce à l’adoption progressive de bus électriques et hybrides.
- Essor des mobilités partagées avec des acteurs comme Blablacar Bus, FlixBus, Ouibus.
Les entreprises comme Transports Petermann participent également à ces mutations, en intégrant des solutions technologiques innovantes dans leurs flottes, renforçant la qualité de service. Pour mieux comprendre les dernières innovations et leurs impacts dans ce secteur, Transaldis propose des analyses précises et mises à jour.
Panorama régional des dynamiques de création, cession et fusions
La réalité du transport routier de passagers en France est fortement marquée par la diversité régionale. Certaines zones connaissent une concentration importante, d’autres sont le théâtre d’une intense rivalité entre acteurs. Les créations, fusions ou cessations d’activité s’inscrivent dans des logiques territoriales où les autorités locales jouent un rôle crucial.
Par exemple, en Île-de-France, les multiples DSP confiées à des filiales de la RATP ou à Transdev entraînent la création régulière de structures spécifiques. En Auvergne-Rhône-Alpes, la reprise des sites de Berthelet par Galéo et Saphine illustre une reconfiguration locale importante. Dans les régions moins urbanisées, comme dans les Vosges ou dans l’Aude, les opérations de cession participent au maintien d’une offre de transport de qualité et répondent souvent à des enjeux d’accessibilité territoriale.
- Concentration renforcée dans les grandes métropoles et régions économiquement fortes.
- Maintien et adaptation des petites structures dans les zones rurales et périurbaines.
- Interventions des autorités organisatrices favorisant de nouveaux dispositifs contractuels.
| Région | Nombre d’entreprises actives | Principales opérations récentes | Tendances 2025 |
|---|---|---|---|
| Auvergne-Rhône-Alpes | ~150 | Vente Berthelet à Galéo, Saphine | Reconfiguration et montée en puissance de groupes locaux |
| Île-de-France | ~200 | Multiples créations filiales RATP, Transdev DSP | Industrialisation des services, pèlerinage sur les DSP |
| Vosges | ~25 | Reprise Transports Vincendon par Automobiles Marcot | Maintien des services en zone périurbaine |
| Aude | ~18 | Acquisition partielle des lignes Teissier | Transition vers des régies locales renforcées |
Pour suivre les dernières actualités régionales relatives aux entreprises de transport, ainsi que les incidents ponctuels comme les grèves (voir reportage grève sept 2025), ou les évolutions tarifaires (exemple de transports gratuits ), il suffit de consulter les plateformes spécialisées comme YaQuoiAvoir qui couvrent le terrain en continu.
Licences de transport communautaire : enjeux et variations récentes
Le nombre d’autorisations de transport communautaire, correspondant à la capacité d’exploiter un certain nombre de bus ou autocars, est un paramètre clé pour chaque entreprise. Ces copies de licences évoluent constamment selon les cessions, acquisitions et choix stratégiques. Elles représentent aussi un indicateur fiable de la taille des flottes et de l’intensité des activités.
Voici quelques exemples marquants de variations de licences en 2025 :
- Les Cars Merlier dans le Nord ont augmenté leur parc de 17 licences, atteignant 62 copies.
- En Bretagne, la société CAT (groupe Transdev) a réduit sa flotte de 94 licences, pour un total de 904 occupants.
- Les Cars Nédroma et TISSE, filiales de Keolis en Essonne, affichent des hausses respectives à 262 et 246 licences.
- Le groupe VIC en Seine-Saint-Denis a ajouté 100 licences, une croissance significative.
- Transdev Poitou-Charentes et CFTA Centre Ouest ont respectivement gagné 17 et 20 copies.
| Entreprise | Année 2024 (licences) | Année 2025 (licences) | Variation |
|---|---|---|---|
| Cars Merlier | 45 | 62 | +17 |
| CAT Transdev | 998 | 904 | -94 |
| Cars Nédroma | 243 | 262 | +19 |
| Keolis TISSE | 226 | 246 | +20 |
| VIC | 110 | 210 | +100 |
Ces fluctuations traduisent à la fois des stratégies de développement mais aussi des réalités économiques fluctuantes et des ajustements nécessaires dans un secteur très concurrentiel. Le sujet des licences est aussi lié aux négociations locales et aux renouvellements des contrats publics. Pour un aperçu approfondi, les publications officielles comme le rapport de Statistiques et Développement Durable sont utiles.
Procédures collectives et enjeux de pérennité pour les acteurs du transport routier de passagers
Malgré les atouts et la montée en puissance des grands groupes, le secteur supporte aussi des fragilités. Certaines entreprises souffrent de difficultés économiques qui peuvent déboucher sur des procédures collectives, comme les redressements ou liquidations judiciaires. Ces situations impactent à la fois l’offre locale et les emplois.
Parmi les cas récents, Transports Aquitaine Services en Gironde a été placée en redressement judiciaire début juillet 2025. Cette société, sous-traitante majeure pour Bordeaux Métropole, illustre la vulnérabilité des acteurs de taille moyenne, souvent pris dans la complexité des marchés et la pression des grands groupes. D’autres petites entreprises, parfois multiservices, doivent périodiquement revoir leur organisation ou leur modèle pour survivre.
Par ailleurs, certaines fusions ou absorptions témoignent d’une volonté de consolidation, qui peut être vue à la fois comme une opportunité de stabilisation et un risque de réduction de la diversité des offres. L’absorption de l’entreprise Transports Ducos Frères par Ortet Autocars, ou la fusion dans le Tarn-et-Garonne des Autocars R. Barrière avec la Sté Moissagaise de Transports, sont des illustrations récentes.
- Risques économiques pesant sur les petites et moyennes entreprises.
- Procédures judiciaires parfois nécessaires pour réorganiser ou liquider.
- Consolidation par fusions ou absorptions pour renforcer la pérennité.
| Entreprise concernée | Nature de la procédure | Lieu | Date |
|---|---|---|---|
| Transports Aquitaine Services | Redressement judiciaire | Gironde | 9 juillet 2025 |
| Autocars R. Barrière | Fusion avec Sté Moissagaise de Transports | Tarn-et-Garonne | avril 2025 |
| Transports Ducos Frères | Absorption par Ortet Autocars | Haute-Garonne | 2025 |
Ces évolutions imposent aux dirigeants des réflexions profondes sur la gestion des risques, la diversification des activités, mais aussi la nécessité d’un accompagnement plus soutenu des autorités et des partenaires financiers. L’article suivant sur la cession et reprise d’entreprises en 2024 éclaire bien ces enjeux.
Impact des transformations économiques sur les usagers et les territoires
Tous ces mouvements dans les entreprises du transport routier de passagers ne sont pas neutres pour les voyageurs et les collectivités. Les évolutions des acteurs, qu’il s’agisse d’acquisitions, de créations ou des fermetures, modifient directement l’offre de mobilité, son accessibilité, et parfois les tarifs.
Pour l’usager, ces transformations peuvent se traduire par :
- Amélioration des services grâce à la rationalisation des réseaux et à l’innovation digitale.
- Risques de rupture temporaire lors des transitions de gestion entre entreprises.
- Variabilité des tarifs parfois liée à la renégociation des contrats ou aux grèves ponctuelles.
- Multiplication des offres alternatives avec le développement des mobilités partagées et régionales.
Les collectivités locales voient, elles, dans ces changements une possibilité de mieux contrôler et adapter les services à leurs besoins. Certaines expérimentations avec des transports gratuits (exemple à Saint-Lô) ou des dispositifs de lutte contre la fraude (actions dans le scolaire) illustrent ces démarches innovantes.
Cependant, des tensions persistent. Par exemple, les grèves dans le secteur, récurrentes à la rentrée 2025, affectent l’image et la régularité (détails sur les mouvements sociaux récents). Le défi est donc aussi social avec la nécessité de concilier évolutions économiques et attentes des salariés.
- Transformation de l’expérience voyageur par les innovations et rationalisations.
- Impacts positifs et négatifs des changements d’exploitants.
- Initiatives locales originales pour renforcer l’attractivité et le service.
- Défis sociaux autour des mouvements de grève et du dialogue social.
Stratégies pour reprendre ou créer une entreprise dans le secteur du transport routier de passagers
Si l’envie de se lancer dans ce secteur bouillonne, il est important de comprendre les leviers clés pour réussir une création ou une reprise. Le marché ne se réduit plus à une activité artisanale indépendante, mais s’inscrit dans une logique de réseau, d’alliances et d’adaptations réglementaires.
Voici quelques conseils concrets :
- Analyser minutieusement le territoire : La connaissance des besoins locaux et le contact avec les autorités organisatrices sont essentiels.
- Évaluer les ressources : les possibilités de financement, le parc de véhicules, et les potentiels partenariats avec des groupes comme Keolis ou Transdev.
- Examiner les licences et concessions : le nombre de copies de licence communautaire détenues et les DSP disponibles.
- Inclure une dimension numérique et écologique dans vos projets, avec une approche tournée vers l’avenir.
- Anticiper les obligations légales et administratives : assurances, sécurité, normes environnementales.
Une reprise permet souvent de profiter d’un savoir-faire déjà établi et d’une clientèle, tandis qu’une création impose d’investir plus en visibilité et démarches. Les aides publiques sont disponibles, mais compétitives, d’où la nécessité d’être bien préparé.
Des portails comme celui de l’INSEE ou Bpifrance offrent des informations et études utiles pour calibrer son projet. Pour les repreneurs, il est aussi conseillé de lire les analyses récentes sur les transmissions d’entreprises dans le secteur (publication officielle).
Les perspectives d’avenir : quels défis et opportunités dans le transport routier de voyageurs ?
Les prochains mois et années devraient confirmer que ce secteur reste à la croisée des chemins. Entre modernisation technique, renouvellement générationnel et exigence croissante en matière de mobilité durable, les entrepreneurs et acteurs historiques seront confrontés à de nombreux défis :
- L’accélération de la digitalisation pour améliorer l’expérience utilisateur et la gestion opérationnelle.
- La transition vers des flottes non polluantes, avec des investissements lourds, souvent soutenus par des subventions européennes ou nationales.
- La difficulté à recruter et fidéliser des conducteurs qualifiés face à une concurrence forte et des conditions de travail exigeantes.
- L’émergence de nouvelles formes de mobilité intégrée combinant bus, covoiturage, vélos, et mobilité autonome.
Cette mutation oblige aussi à repenser les modèles économiques, avec une attention portée à la rentabilité tout en maintenant un haut niveau de service. Des acteurs comme SNCF Intercités collaborent avec les opérateurs routiers pour créer des synergies efficaces sur le territoire. En parallèle, le marché des lignes longues distances, représenté par FlixBus, Ouibus ou Blablacar Bus, continue d’élargir son réseau, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités commerciales mais aussi réglementaires.
Rester informé et être agile sera la clé pour accompagner ces changements, comme le montre la veille régulière proposée par Infogreffe ou d’autres sources spécialisées.
Questions fréquentes sur la création et cession des entreprises de transport routier de passagers
- Quels sont les principaux défis pour créer une entreprise de transport routier en 2025 ?
Il s’agit avant tout de maîtriser le cadre réglementaire, d’assurer un financement suffisant, et de s’adapter aux exigences numériques et environnementales. La connaissance du territoire et des DSP est aussi cruciale. - Comment se déroule généralement la cession d’une entreprise de transport ?
Le processus inclut l’évaluation financière, la négociation, le transfert des licences et du personnel, ainsi que le respect des contrats avec les autorités organisatrices. Ce sont souvent des opérations complexes qui nécessitent conseil et préparation. - Quelles sont les tailles d’entreprises les plus fréquemment créées ?
La majorité des créations concernent petites et moyennes entreprises, souvent avec moins de 10 véhicules, même si les filiales des grands groupes se développent. - Quel rôle jouent Keolis, Transdev et RATP Dev actuellement ?
Ces groupes dominent la structuration du secteur, créant de nombreuses filiales pour exploiter les DSP, investissant dans la digitalisation et participant activement aux acquisitions et fusions. - Existe-t-il des aides spécifiques pour les nouvelles entreprises dans ce secteur ?
Oui, plusieurs dispositifs publics peuvent être sollicités pour aider à l’acquisition de flottes moins polluantes, la formation, ou l’innovation digitale. Il faut se renseigner auprès des autorités locales et Bpifrance notamment.
