En 2025, l’Égypte prend une position centrale en Méditerranée en accueillant la 24e Réunion des Parties Contractantes à la Convention de Barcelone (COP24). Cet événement majeur rassemble des acteurs essentiels engagés dans la protection du bassin méditerranéen, un territoire marqué par la richesse de ses écosystèmes mais aussi par les défis environnementaux croissants. Sous l’égide du Ministère de l’Environnement d’Égypte et avec la collaboration de l’Agence Égyptienne pour l’Environnement, cette rencontre vise à renforcer les partenariats régionaux et à impulser des initiatives durables ambitieuses.
Au cœur de cette dynamique se trouve la coopération institutionnelle entre les pays riverains, en synergie avec des organismes tels que l’Union pour la Méditerranée, la Banque Européenne d’Investissement section Méditerranée, ou encore le Fonds Mondial pour la Nature Égypte (WWF Égypte). La Direction Générale des Zones Côtières et l’Institut National d’Océanographie et de Pêches œuvrent également pour une gestion responsable des espaces maritimes, mettant en avant la nécessité d’une économie bleue respectueuse et innovante.
Cette réunion intervient à un moment clé où la pression touristique, la pollution plastique, la surpêche, et les enjeux climatiques requièrent une réponse coordonnée. L’Égypte, forte de son expérience dans le Programme Méditerranéen d’Égypte, se prépare à présenter des stratégies intégrées, tout en s’imposant comme un leader régional dans la protection environnementale. Partons à la découverte des coulisses de cette grande mobilisation, des acteurs impliqués, des enjeux concrets, et des perspectives ouvertes par la COP24.
- Les enjeux environnementaux et géopolitiques autour de la 24e Réunion des Parties Contractantes à la Convention de Barcelone en Égypte
- Le rôle déterminant du Ministère de l’Environnement d’Égypte et de ses partenaires locaux
- La Convention de Barcelone : un cadre juridique et opérationnel pour la Méditerranée
- Le Programme Méditerranéen d’Égypte : un modèle d’action locale et régionale
- Partenariats stratégiques : la Banque Européenne d’Investissement et le Fonds Mondial pour la Nature Égypte (WWF Égypte)
- L’impact de la 24e COP de la Convention de Barcelone sur la sécurité maritime et les zones côtières
- La mobilisation des acteurs associatifs : l’Association pour la Protection du Littoral Méditerranéen
- 1. Qu’est-ce que la Convention de Barcelone et pourquoi est-elle importante pour la Méditerranée ?
- 2. Quel est le rôle spécifique de l’Égypte dans la préparation et le déroulement de la COP24 ?
- 3. Quels types de projets la Banque Européenne d’Investissement soutient-elle dans la région méditerranéenne égyptienne ?
- 4. Comment la Convention de Barcelone favorise-t-elle la gestion durable de la pêche en Méditerranée ?
- 5. De quelle manière les associations locales influencent-elles la protection du littoral pendant des réunions internationales comme la COP24 ?
Les enjeux environnementaux et géopolitiques autour de la 24e Réunion des Parties Contractantes à la Convention de Barcelone en Égypte
Ce rassemblement à l’Égypte ne saurait être dissocié du contexte environnemental et géopolitique unique qui caractérise la Méditerranée. Cette mer, lieu de transit, de biodiversité exceptionnelle et de confrontation d’intérêts divergents, subit une pression anthropique inédite. Les zones côtières égyptiennes, comme celles des autres pays méditerranéens, sont soumises à des défis multiples : pollution des eaux, érosion du littoral, dégradation des habitats marins, et impacts du changement climatique.
Par ailleurs, la stabilité politique dans la région est un facteur crucial pour assurer la continuité des projets environnementaux. L’Égypte, qui joue un rôle de pivot diplomatique, doit concilier ses engagements environnementaux avec les tensions géopolitiques, particulièrement au Proche-Orient. Cette 24e Réunion constitue une plateforme stratégique pour aborder ces questions sous l’angle d’une coopération multilatérale constructive.
Concrètement, plusieurs défis environnementaux seront au cœur des débats :
- La gestion des déchets plastiques : un fléau qui affecte durablement la faune marine et la qualité des plages, avec des initiatives attendues pour renforcer les politiques nationales.
- La préservation des zones humides et marécages côtiers, essentiels pour la biodiversité et la régulation climatique.
- La régulation de la pêche pour lutter contre la surpêche, notamment dans les eaux égyptiennes où certaines espèces sont en déclin.
- Le développement durable des activités touristiques, un enjeu majeur pour garantir que cette source économique ne compromette pas l’environnement maritime.
L’intégration des aspects géopolitiques et environnementaux à travers la Convention de Barcelone participe également à la sécurité régionale, contribuant à une stabilité renforcée par des pratiques écologiquement responsables. L’Égypte, par son rôle de capitale méditerranéenne pour cette réunion, montre qu’elle entend devenir un acteur incontournable dans la gouvernance environnementale.
| Enjeux clés | Objectifs | Acteurs principaux |
|---|---|---|
| Pollution marine | Réduction de 30% de la pollution plastique d’ici 2030 | Agence Égyptienne pour l’Environnement, WWF Égypte |
| Protection de la biodiversité | Création de zones marines protégées élargies | Ministère de l’Environnement d’Égypte, Institut National d’Océanographie et de Pêches |
| Gestion durable des pêches | Équilibre entre exploitation et renouvellement des stocks | Fonds Mondial pour la Nature Égypte, pêcheurs locaux |
| Tourisme durable | Implémentation de normes environnementales | Union pour la Méditerranée, Association pour la Protection du Littoral Méditerranéen |
Le rôle déterminant du Ministère de l’Environnement d’Égypte et de ses partenaires locaux
Dans cette dynamique régionale, le Ministère de l’Environnement d’Égypte a endossé un rôle pivot. Sa mission ne se limite pas à la préparation logistique de la 24e Réunion des Parties Contractantes, mais s’étend à la coordination des efforts sur le terrain pour renforcer les capacités locales. En collaboration étroite avec l’Agence Égyptienne pour l’Environnement, il développe depuis des années des programmes intégrés au sein du Programme Méditerranéen d’Égypte, visant à concilier développement économique, social et conservation écologique.
Une large palette d’outils institutionnels et techniques est mobilisée :
- Suivi environnemental et cartographie côtière : la Direction Générale des Zones Côtières assure la surveillance des côtes égyptiennes en temps réel grâce à la technologie satellite et drones, indispensable pour prévenir l’érosion et détecter les pollutions.
- Recherche scientifique appliquée : l’Institut National d’Océanographie et de Pêches est engagé dans des études visant à mieux comprendre les écosystèmes marins, particulièrement face aux impacts du changement climatique.
- Engagement des communautés locales : via des campagnes de sensibilisation, la mobilisation citoyenne est renforcée, notamment dans les zones vulnérables comme le delta du Nil et la Mer Rouge.
- Collaboration internationale : le Ministère travaille avec la Banque Européenne d’Investissement section Méditerranée pour financer des projets d’infrastructures vertes et soutenir les innovations environnementales.
Ces initiatives catalysent les actions lors de la réunion internationale, assurant que les décisions prises soient ancrées dans le réel, efficaces et adaptées aux enjeux concrets du littoral méditerranéen. Nous avons ainsi observé une progression notable dans la gestion durable des plages et des activités économiques associées grâce à ces engagements.
| Initiatives clés | Objectifs concrets | Partenaires stratégiques |
|---|---|---|
| Surveillance par drone et satellite | Protection efficace des zones côtières | Direction Générale des Zones Côtières, Institut National d’Océanographie et de Pêches |
| Programmes éducatifs et sensibilisation | Mobilisation de 50 000 citoyens égyptiens | Agence Égyptienne pour l’Environnement, WWF Égypte |
| Financement de projets verts | Plus de 200 millions d’euros investis depuis 2022 | Banque Européenne d’Investissement section Méditerranée |
La Convention de Barcelone : un cadre juridique et opérationnel pour la Méditerranée
La Convention de Barcelone, adoptée en 1976, constitue le fondement juridique de la protection environnementale en Méditerranée. Ce traité, ratifié par 22 Parties Contractantes, vise à prévenir et réduire la pollution marine, tout en promouvant la coopération régionale. La conférence réunie en Égypte en 2025 consacre l’importance renouvelée de ce texte face aux nouveaux défis écologiques et socio-économiques.
L’un des atouts majeurs de la Convention est son approche intégrée de la gestion marine et côtière, un concept qui se décline en plusieurs volets :
- Prévention de la pollution par les sources terrestres et marines, notamment le traitement des rejets industriels et agricoles.
- Conservation des habitats marins à travers l’établissement de zones protégées et la restauration d’écosystèmes fragiles.
- Développement d’une économie bleue durable conciliant les activités humaines et la protection de l’environnement.
- Renforcement des capacités des États pour une gestion efficace grâce à des formations et échanges d’expertise.
La COP24 en Égypte présentera des rapports d’étape, évaluera la mise en œuvre des protocoles et proposera des pistes pour accélérer la transformation écologique du bassin. Ce cadre solide est le socle sur lequel reposent les ambitions communes des pays méditerranéens pour un avenir partagé.
- Implication accrue des pays riverains
- Développement des stratégies d’adaptation au changement climatique
- Promotion des innovations technologiques vertes
- Mobilisation des fonds internationaux pour un impact durable
Le Programme Méditerranéen d’Égypte : un modèle d’action locale et régionale
Fondé au début des années 2000, le Programme Méditerranéen d’Égypte illustre la volonté du pays de concilier protection environnementale et développement économique. Ce programme est devenu un exemple vertueux où les principes de la Convention de Barcelone prennent corps sur le terrain, grâce à une coordination efficace entre institutions, associations, et acteurs locaux.
Il englobe plusieurs axes majeurs :
- Gestion intégrée des zones côtières : planification urbaine respectueuse des milieux naturels, contrôle des activités industrielles impactantes et aménagements durables.
- Actions de restauration écologique : replantation de mangroves, dépollution des plages, revitalisation des habitats marins.
- Participation citoyenne : engagement des populations locales, pêcheurs et agriculteurs, dans la mise en œuvre d’actions respectueuses de l’environnement.
- Promotion du tourisme vert : développement d’écotourisme valorisant le patrimoine naturel et culturel méditerranéen.
Ces pratiques, bien qu’exemplaires, doivent toutefois évoluer rapidement pour faire face à la montée des menaces climatiques et à la pression démographique croissante sur les côtes. La COP24 offrira une vitrine à ces avancées, tout en incitant à renforcer la coopération régionale, notamment avec les partenaires de l’Union pour la Méditerranée.
| Axe d’intervention | Actions concrètes | Résultats observés |
|---|---|---|
| Planification et contrôle | Réduction de 20% des nuisances industrielles en zones côtières | Diminution notable des pollutions en mer |
| Restauration écologique | Restauration de 1500 hectares de zones humides | Reprise progressive de la biodiversité marine |
| Engagement local | Formation et sensibilisation de 10 000 habitants | Adoption de pratiques durables |
| Tourisme vert | Mise en place de circuits écotouristiques | Augmentation du tourisme écoresponsable de 25% |
Partenariats stratégiques : la Banque Européenne d’Investissement et le Fonds Mondial pour la Nature Égypte (WWF Égypte)
Les ambitions écologiques de la Méditerranée passent par des financements solides et une expertise technique. La Banque Européenne d’Investissement section Méditerranée joue un rôle crucial en mobilisant des ressources pour des infrastructures respectueuses de l’environnement et pour promouvoir la transition énergétique sur le littoral égyptien.
Le Fonds Mondial pour la Nature Égypte (WWF Égypte) complète cet engagement par ses campagnes de terrain focalisées sur la conservation de la biodiversité marine et sur la sensibilisation des populations aux enjeux environnementaux. Leur intervention couvre notamment :
- La lutte contre la pollution plastique avec des opérations de nettoyage des plages et fonds marins.
- La création de réserves naturelles marines spécifiques, garantissant un refuge aux espèces menacées.
- La formation des pêcheurs à des techniques durables qui limitent l’impact sur les ressources halieutiques.
- Le développement d’actions éducatives dans les écoles pour encourager une nouvelle génération de citoyens engagés.
En 2025, ces partenariats sont présentés comme des modèles à suivre lors de la 24e Réunion, symbolisant la force de la coopération entre institutions publiques, ONG et financeurs privés.
L’impact de la 24e COP de la Convention de Barcelone sur la sécurité maritime et les zones côtières
La Méditerranée, avec ses routes maritimes intenses, est aussi un espace où la sécurité est fondamentale, notamment face aux pollutions accidentelles, au trafic illicite et à l’érosion côtière. L’Égypte met à profit la 24e réunion pour renforcer les dispositifs de surveillance et de prévention grâce à la coordination de la Direction Générale des Zones Côtières et à la coopération avec les navires de patrouille européens.
Parmi les actions prévues, on compte :
- Mise en place de systèmes d’alerte rapide contre les marées noires ou les déversements de substances toxiques.
- Renforcement de la sécurité portuaire pour éviter les risques liés au trafic maritime intense, en lien avec les autorités internationales.
- Amélioration de la gestion des zones sensibles pour limiter l’érosion et préserver les habitats naturels des espèces migratrices.
- Développement d’une coopération régionale sur les questions de sûreté maritime, impliquant les États riverains.
Cette approche globale souligne la complémentarité entre sécurité et environnement, un thème récurrent pendant la 24e réunion qui traduit combien il est impossible de penser la Méditerranée sans une logique intégrée du développement durable.
La mobilisation des acteurs associatifs : l’Association pour la Protection du Littoral Méditerranéen
Au-delà des organismes étatiques, la réussite de la protection des milieux marins dépend aussi de l’engagement des associations locales. L’Association pour la Protection du Littoral Méditerranéen s’illustre comme un acteur moteur en Égypte, où elle lance des campagnes régulières de nettoyage et d’éducation environnementale.
Son action s’articule autour de plusieurs points :
- Organisation d’événements citoyens pour créer une prise de conscience collective et mobiliser les habitants.
- Lobbying auprès des pouvoirs publics pour renforcer les normes de protection et contribuer aux décisions prises lors de la Convention de Barcelone.
- Formation d’écovolontaires qui participent aux suivis scientifiques et aux actions de terrain.
- Partenariats avec des écoles et universités pour favoriser une transmission intergénérationnelle de la sensibilisation environnementale.
Les initiatives de cette association bénéficient d’une visibilité accrue grâce à la tenue de la COP24 en Égypte, qui lui offre une tribune idéale pour relayer ses messages et élargir son réseau.
1. Qu’est-ce que la Convention de Barcelone et pourquoi est-elle importante pour la Méditerranée ?
La Convention de Barcelone est un traité international adopté pour protéger la Méditerranée de la pollution et encourager la coopération entre les pays riverains. Elle est cruciale car elle établit un cadre légal et des actions concertées pour préserver un milieu fragile soumis à de multiples pressions environnementales.
2. Quel est le rôle spécifique de l’Égypte dans la préparation et le déroulement de la COP24 ?
L’Égypte assure l’accueil des rencontres, coordonne la participation des différents acteurs nationaux (Ministère de l’Environnement, agences locales) et présente ses avancées en matière de protection côtière via le Programme Méditerranéen d’Égypte. Elle agit en chef de file pour renforcer la coopération régionale.
3. Quels types de projets la Banque Européenne d’Investissement soutient-elle dans la région méditerranéenne égyptienne ?
La Banque Européenne d’Investissement finance des infrastructures durables, des projets de traitement des eaux usées, la gestion des déchets et encourage les initiatives liées à la transition énergétique sur le littoral afin de réduire l’impact environnemental des activités humaines.
4. Comment la Convention de Barcelone favorise-t-elle la gestion durable de la pêche en Méditerranée ?
Elle instaure des protocoles qui encouragent les pays à adopter des pratiques de pêche responsables, à surveiller les stocks de poissons, et à protéger les espèces menacées, assurant ainsi le renouvellement des ressources marines.
5. De quelle manière les associations locales influencent-elles la protection du littoral pendant des réunions internationales comme la COP24 ?
Les associations apportent un lien direct avec les communautés, sensibilisent au quotidien, font pression sur les gouvernements pour l’adoption de mesures efficaces, et participent aux initiatives de terrain concrètes, ce qui garantit une mise en œuvre plus durable des décisions prises au niveau international.


